La pandémie du Covid-19 a fait prendre conscience du rôle indispensable des auxiliaires de vie. Mais qui sont ces travailleurs essentiels ? Une étude, menée conjointement par l’Institut Paris Région, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) et l’Observatoire régionale de santé (ORS), a établi leur profil.
Qui sont les auxiliaires de vie ? Une étude qui vient de paraître dresse leur profil et leurs conditions de vie en Ile-de-France. Sur les 63 000 auxiliaires de vie (chiffres datant de 2017), qui travaillent en Île-de-France et aident des personnes âgées, handicapées ou des familles dans leur vie quotidienne, 94% sont des femmes et plus d’une sur deux sont des immigrées (54 %). Ces actives, pour moitié à temps partiel (46 %) occupent principalement leur emploi dans leur commune de résidence (42 %) ou à moins de 10 kilomètres (69 %). Une aide à domicile sur cinq est à la tête d’une famille monoparentale. À Paris, les auxiliaires de vie vivent plus fréquemment dans le parc HLM (48 %), dans un logement loué meublé (9 %) ou sont logées à titre gratuit (5 %). Elles sont particulièrement surreprésentées dans le parc social de Paris et des Hauts-de-Seine, où les prix de l’immobilier sont très élevés. En Seine-et-Marne, près d’une sur deux est propriétaire grâce au marché immobilier moins onéreux. Cette relation entre la présence d’auxiliaires de vie sur un territoire et la possibilité de s’y loger est intéressante et riche d’interprétations.
VC