Que se cache-t-il derrière le refus d’une aide professionnelle ? Découvrez le témoignage éclairant et bouleversant de Blandine.
« Chacun devrait prendre conscience que d’accepter de l’aide, c’est accepter de ne plus être libre, d’être sous surveillance ; cela touche à son image, c’est céder la place à la maladie » témoigne en lisant ses mots sur une feuille, Blandine Prévost, 44 ans, atteinte d’une maladie dégénérative.
Elle parle devant un public, sous le regard de son mari et de Nicole Poirier, fondatrice et directrice de Carpe Diem, un Centre de ressources Alzheimer, à Trois-Rivières au Québec. Et sa parole est d’or…
« La personne qui vient m’aider me rappelle que je suis diminuée parce que j’ai besoin d’aide. Je me suis beaucoup battue contre les personnes qui viennent à la maison. Si vous arrivez et que vous me dites : « je viens vous aider », je vous réponds » je n’ai pas besoin d’aide ». Mais si vous vous asseyez et me demandez ce que j’ai fait de mon week-end, une relation de confiance peut s’installer. Et on peut ensuite obtenir plein de choses de moi ! J’ai besoin qu’on me respecte ; je suis chez moi, j’ai besoin qu’on ne me fasse pas passer de test.
Les gens savent que j’ai quelqu’un qui vient m’aider pour les repas, mais je déteste qu’ils croisent mon aide à domicile : je veux que ma maladie reste de l’ordre de l’intimité et que mes difficultés restent discrètes.
Je voudrais dire aux professionnels de l’aide : « vous avez entre vos mains notre fierté ! Faites-y attention, prenez-en soin » !
Retrouver l’intégralité du témoignage sur Youtube. (41) La relation d’aide – YouTube