La question est souvent posée aux auxiliaires de vie, tant leur travail semble peu désirable. Julie y répond.

Mon métier initial, au Congo, était coiffeuse. Lorsque je suis arrivée en France, j’ai enchainé toutes sortes de petits boulots, notamment des ménages. Et puis, j’ai eu l’opportunité de travailler auprès de personnes âgées. Quand j’ai commencé dans l’aide à domicile, c’est ce que j’expliquais. Je ne me sentais pas légitime pour dire autre chose. Et surtout, c’est ce qui me plaisait : aider des gens âgés, qui pouvaient être mes grands-parents, dans les actes de la vie quotidienne. Plus tard, j’ai fait une formation, financée par l’association qui m’emploie, et maintenant, je dis que je suis auxiliaire de vie. J’en suis fière. Je ne m’en cache jamais. La directrice de l’école de mes enfants, qui connait ma situation professionnelle, m’a dit récemment que je faisais un beau métier. Que s’occuper des fragiles devrait être davantage reconnu. Elle a raison !

Julie, auxiliaire de vie.